Maison ADGÉ : LA MARQUE
Esther.G SENAMEY est la fondatrice et designeuse de Maison ADGE, une marque de vêtement d’intérieur dite “Loungewear” qui se porte également en extérieur.
Originaire du Bénin, un petit pays au grand cœur de l’Afrique de l’Ouest, elle est née et a grandi en Île-de-France, dans une banlieue proche de Paris.
Le nom de la marque est un rappel de l’importance de la famille et de ses origines :
Maison car peu importe d’où nous venons, nous rentrons toujours à la maison.
ADGÉ est un acronyme qui reprend les premières lettres des prénoms de sa famille.
A pour son père à qui elle doit sa ténacité.
D pour sa mère qui lui a transmis son savoir-faire.
G pour son mari qui a toujours été un soutien.
É pour Esther, son prénom, pour se souvenir de son parcours.
Maison ADGÉ axe sa ligne principalement vers des ensembles de Pyjamas et des kimonos en wax brodé. Un large choix de tailles est proposé pour mettre à l’honneur le corps de chacun.e.
WEZÔN - Bénin
LA MISE EN AVANT DES TISSUS « AFRICAINS »
Passionnée par la matière, Senamey (Esther) choisi de mettre en avant le WAX et les tissus africains, car ils sont le reflet de sa vie.
En France, Barbès est connu pour son large choix de produits.
Au Bénin, qui représente un des plus grands marchés de l’Ouest, elle chine plusieurs types de pagnes. Elle achète les tissus à la Maison des Pagnes et à Fadi wax, un créateur de pagnes avec beaucoup de choix qu’on trouve principalement voir uniquement dans les pays d’Afrique.
Ainsi, elle travaille, notamment, avec du coton béninois qui ne se retrouve pas forcément en France, ce qui crée une différence.
En effet, le KANVOH/KANVÔ ou KENTE est un coton tissé lourd conçu selon une méthode ancienne.
La richesse de la culture du tissu africain se retrouve dans ses codes. En effet, chaque motif de pagne aura une couleur différente selon le pays d’Afrique d’origine. Ce qui permet d’en identifier la provenance.
Par la suite, elle envisage de se rendre dans d’autres pays, comme l’Inde, pour trouver et travailler de nouveaux tissus avec leurs propres particularités.
LA COUTURE EN HERITAGE
Depuis sa toute tendre enfance, la couture fait partie de sa vie.
« Ma mère, couturière de formation, m’a tout appris. Je l’ai observée, j’ai été son mannequin, son élève.
Certains vêtements de mon enfance ont été créé par ma mère. Avec ma sœur, nous portions toujours de belles jupes ou robes pour tous les évènements de la famille.
A cette époque, je ne réalisais pas encore que je portais du "sur-mesure"...
Un des avantages de grandir près de Paris a été pour moi les journées où ma mère nous emmenait à Barbès pour choisir les tissus, les après-midis au marché St-Pierre.
Étrangement je me souviens de l’odeur des pagnes. Aujourd’hui, ce grand magasin, dans lequel nous nous rendions, me paraît tellement petit.
C’est grâce à ma mère, que j’ai appris à choisir les tissus, elle a un véritable don pour choisir les bons et ne jamais porter les mêmes que mes tantes, ni même les mêmes modèles.
Encore aujourd’hui elle créée ses propres tenues.
Rien n’est plus dur que d’apprendre avec ses parents, la peur de les décevoir sans doute. »
Forte de cet héritage, Esther est très exigente dans la conception de ses modèles et les finitions.
LE PARCOURS : LA NAISSANCE DE LA MARQUE
C’est à la naissance de son second enfant que Esther se lance dans la création et la conception de linges de lit pour enfant de 0-3 ans. Malheureusement, Elle n’a pas eu le succès qu’elle attendait.
Entre les doutes et les remises en question, elle a préféré suspendre son activité pour se concentrer sur son autre passion, la cuisine.
Malgré tout, la couture reste au centre de ses préoccupations. Elle prend alors le temps de travailler sur son projet qu’elle centre sur la mise en avant de l’Afrique et plus particulièrement du Bénin.
Le désir de rentrer et de travailler avec des artisans locaux devient une évidence.
La problématique : Comment mêler le style vestimentaire avec lequel elle a grandi en le rendant actuel ?
Des projets, des changements de situation pour certaines plus dures que d’autres, n’ont pas ébranlé son envie de créer.
Fin 2019 : le changement de vie. 2020 : la pandémie est arrivée. Avec celle-ci, la fermeture des frontières et tout ce que cela a entraîné.
Le confinement lui a permis de se recentrer, de travailler sa collection.
Elle crée des pyjamas en wax qu’elle porte toute la journée et même lors de ses réunions en visio-conférences. C’est ainsi que née l’idée d’une ligne de prêt-à-porter axée sur des vêtements d’intérieur qui s’adapte à l’extérieur.
Elle crée également une série de kimonos en wax. Le but étant toujours d’allier confort et esthétisme.
Février 2021 : les voyages reprennent sous conditions.
Elle en profite pour voyager et se rendre au Bénin pendant 1 mois et demi.
« Ce temps m’a redonné confiance en ce que je fais. La rencontre de personnes qui croient en mon projet m’a rassuré, car le doute ne me quitte pas.
La « re-» découverte de chez moi, les voyages aux mille couleurs et aux différentes senteurs, les retrouvailles avec ma famille que je n’avais pas vue depuis plus de 10 ans… , tout cela m’a aidé à créer la collection de Loungewear Paris-Cadjehoun. »
La première collection voit le jour.